INSTITUT D’ÉTUDES POLITIQUES - Année 2006-2007 – 1er cycle

Enjeux politiques de la géographie

Conférence de Patrick Poncet

Présentation du thème

Où est le politique ?

Traquer le politique dans l'espace des sociétés, débusquer l'espace au cœur du politique, tel est le double objectif de cette conférence. Pour l'atteindre, nous procèderons en trois temps :

• Les 5 premières séances seront consacrées à une présentation d'ensemble de l'approche géographique des phénomènes sociaux, en vue de nous familiariser avec les outils théoriques pertinents de l'analyse géographique ;

Les 9 séances suivantes — "Où est le politique ?" — seront l'occasion d'une pratique de la géographie telle que nous l'auront définie. Disposant ainsi d'un arsenal théorique performant, nous examineront dans un premier temps la dimension spatiale d'objets géographiques spécifiques, pui, dans un second temps, nous identifieront les spatialités de questions de société dotées d'une composante politique forte.

• • Penser les espaces du politique : villes, états, monde(s) (séances 6 & 7) ;

• • • Penser géographiquement les questions sociales (séances 12, 13 & 14) ;

 

Programme simplifié & notes

S. Thème Exposé
Notes exposé mardi
Notes exposé mercredi
 
 
Approches de la géographie
 
1 Séance inaugurale      
2 Promenade dans Paris : regards sur l'espace et pratique de la géographie      
3 Histoire et épistémologie de la géographie (1) : entre décor de l'histoire et matrice de la nation      
4 Histoire et épistémologie de la géographie (2) : du vidalisme au spatialisme      
5 Géographies contemporaines : la distance comme problème social      
 
 
Les espaces du politique : villes, états, monde(s)
 
6 De la géopolitique à la géographie du politique : l'espace de la géo-politique Le modèle Wesphalien : émergence, fonctionnement, persistances, limites.
15
14
7 L'archipel mégalopolitain mondial : les espaces de la gouvernance "Banane bleue" et "global cities " : Concepts et avatars de "mégalopolis".
15
10
8 La ville : politique(s) urbaine(s)      
9 Géographie électorale et territorialités politiques : structure et dynamique de l'espace légitime Enjeux, jeux et résultats du référendum sur la constitution européenne.
14,5
15,5
10 L'aménagement du territoire : la géo-politique en action. De la DATAR à la DIACT : Enjeux politiques de l'aménagement du territoire en France.
10,5
17
         
11 Discussion autour du texte de J. Lévy : "Une géographie vient au monde". • Interrogation écrite      
 
 
Trois questions de géo-politique
 
12 La mondialisation contre le "choc des civilisations" Mac Donald et la feta grecque : qui est le loup, qui est l'agneau ?
11
14,5
13 Tourisme et patrimoine : le politique dépasse du territoire. Uluru, ou l'Aborigène sauvé par le touriste
18
16
14 Internet et la "société-monde" Google
14
16

 

Programme détaillé des séances

  Approches de la géographie

Depuis plus d'un siècle, la géographie "fonctionne" sur la base des modèles interprétatifs et explicatifs contemporains de son institutionnalisation comme discipline académique. Si ce paradigme, autrement dit cette façon de penser, fut pertinent pour comprendre le monde d'une grande partie du XXe siècle, il est en revanche plus douteux qu'il permette de saisir correctement les évolutions du monde en cours, tant dans l'immédiateté des changements actuels que dans la perspective du temps long. En effet, si la géopolitique, c'est-à-dire l'étude de l'espace du politique par le biais de la raison d'État demeure une clé de lecture importante dans un certain nombre de configurations, cette approche datée ne peut plus suffire tant son efficacité n'est plus aussi affirmée dans une part croissante de situations. L'émergence de nouveaux "espaces du politique" suppose de relativiser l'approche "classique", internationale et géopolitique, et de ne faire de l'État qu'un acteur parmi d'autres, tant du moment présent que de l'histoire du monde. En termes lapidaires, la compréhension des enjeux de société ne peut aujourd'hui se réduire à une approche géopolitique d'internet, pas plus que le mouvement pluriséculaire de la mondialisation ne s'éclaire à la consultation d'atlas historiques structurellement anachroniques, qui projettent sur les espaces du passé les grilles interprétatives et les modèles spatiaux d'un âge de la civilisation occidentale, un âge d'ailleurs révolu.

 

 

Séance 1
10 octobre 2006
11 octobre 2006

Séance inaugurale

• Présentation du programme de la conférence (esprit général et thèmes des séances)

• Exposé des procédures d'évaluation et explicitation méthodologique (exposé, modération, compte-rendu d'exposé, compte rendu de lecture, participation)

• Explicitation des critères de notation

• Préparation de la sortie (séance 2)

• Élection du délégué de classe

 

Séance 2
17 octobre 2006
18 octobre 2006

Promenade dans Paris : regards sur l'espace et pratique de la géographie

 

 

Séance 3
24 octobre 2006
25 octobre 2006

Histoire et épistémologie de la géographie (1) : entre décor de l'histoire et matrice de la nation

• Paul Vidal de La Blache, “Vie provençale”, Tableau de la géographie de la France, 1903, p. 348 et 349 (386 pages).
• Joël Bonnemaison, “L’Australie, le pays chanceux”, Géographie Universelle, vol. Asie du Sud-Est Océanie, Belin/RECLUS, 1995, 480 p. [extraits]

- Vidal de la Blache
- Histoire de la géographie

 

Séance 4
14 novembre 2006
15 novembre 2006

Histoire et épistémologie de la géographie (2) : du vidalisme au spatialisme

• Yves Lacoste, “Les objets géographiques”, Cartes et figures de la Terre (Livre édité à l’occasion de l’exposition présentée au Centre Georges Pompidou du 24 mai au 17 novembre 1980), Centre Georges Pompidou, 1980, p 20-21.
• « Réflexion sur la région, treize ans après », EspacesTemps Les Cahiers n°51-52, Les apories du territoire. Espaces, couper/coller, 1993, p. 64-83. [extraits]

- Échelle
- Région
- Régionale (Géographie)
- Régionale (Science)
- Géographie

 

Séance 5
21 novembre 2006
22 novembre 2006

Géographies contemporaines : la distance comme problème social

• Richard O’Brien, “The End of Geography. The Impact of Technology and Capital Flows”, The AMEX Bank Review, 17 (5), mai 1990, p. 2-5. [extrait]
• BEAUD Stéphane, "D'un étudiant à l'autre", 80% au bac… et après. Les enfants de la démocratisation scolaire. Paris, La découverte, 2002, p. 213-214.

- Distance
- Métrique
- Espace
- Modalités de gestion de la distance

 

 

  Les espaces du politique : villes, états, monde(s)

 

 

Séance 6
28 novembre 2006
29 novembre 2006

De la géopolitique à la géographie du politique : l'espace de la géo-politique

◊ Le modèle Wesphalien : émergence, fonctionnement, persistances, limites

- Intervenants :
· Sophie Rigondeau, Mathilde Reynaudi, Vincent Boudghene, Tristan Bodin
· Philippe Dujardin, Thomas Véron, Maxime Sabeg

- Modérateurs :
· Manuel Coinaud, Louis Philippe Magraner
· Alice Souche (pdf), Thomas Liedecke (), Bruno Maitre

- Territoire
- Réseau
- Géopolitique
- Politique (Géographie)

 

Séance 7
5 décembre 2006
6 décembre 2006

L'Archipel Mégalopolitain Mondial : Les espaces de la gouvernance

• GOTTMANN Jean, Mégalopolis. Le littoral urbanisé du nord-est des États-Unis (Megalopolis. The Urbanized Northeastern Seaboard of the United States), New York, MIT Press –Twentieth Century Fund, 1961 ; extraits des pages 3-4 et 12-13. Tr. fr. de René-Eric Dagorn.

◊ "Banane bleue" et "global cities" : Concept et avatars de "mégalopolis"

- Intervenants :
· Diana Glamocak, Ludivine Giacalone, Lise Herman
· Caroline Colombe, Robin Souclier, Domitille Dessertine

- Modérateurs :
· Tristan Bodin, Ana Constantinescu (pdf)
· Louisa Acciari, Philippe Dujardin (pdf), Thomas Véron

- Ville Mondiale
- Archipel mégalopolitain mondial
- Métropole/Mégalopole
- Métropolisation

 

Séance 8
12 décembre 2006
13 décembre 2006

La ville : politique(s) urbaine(s)

• LUSSAULT Michel, "La ville des géographes", La ville et l'urbain, l'état des savoirs, La Découverte, 2000, p. 21-35

- Ville
- Urbain
- Urbain (Modèle)
- Urbaine (Géographie)
- Urbanisation
- Urbanisme
- Urbanité
- Periurbain
- Densité
- Diversité

 

Séance 9
19 décembre 2006
20 décembre 2006

Géographie électorale et territorialité politique : structures et dynamiques des espaces légitimes.

• LE BRAS Hervé et LÉVY Jacques,"Cahier spécial référendum", Libération, mercredi 1er juin 2005.

◊ Enjeux, jeux et résultats du référendum sur la constitution européenne.

- Intervenants :
· Lætitia Chatain, Lucile Chneiweiss, Emeric Dhelens
· Louisa, Olivier, Grégoire, Ombeline

- Modérateurs :
· Christophe Enjalbert, Vanig Krikorian (pdf), Ludivine Giacalone
· Caroline Colombe, Robin Souclier, Caroline Soubayroux (pdf)

- Politique (Géographie)

 

Séance 10
2 janvier 2006
3 janvier 2006

L'aménagement du territoire : la géo-politique en action.

• LÉVY Jacques, "Oser le désert ?, des pays sans paysans", Les nouveaux espaces ruraux, Sciences Humaines, n°4 hors série, 1994, p. 6-9.

◊ De la DATAR à la DIACT : Enjeux politiques de l'aménagement du territoire en France.

- Intervenants :
· Virginie Audebert, Julie Barot
· Caroline Soubayroux, Raphaël Poselver, Clara Giudicelli

- Modérateurs :
· Lise Herman (pdf), Lætitia Chatain, Emeric Dhelens (pdf)
· Maxime Sabeg, Flora Le Bolloc'h, Olivier Poncelet

- Aménagement du territoire

 

Séance 11
9 janvier 2006
10 janvier 2006

Discussion • Interrogation écrite

• LÉVY Jacques, "Une géographie vient au Monde", Le débat, n°92, nov.déc. 1996, p. 43-57.

Ce texe est à travailler en détail en vue de l'interrogation écrite. Le moment de discussion la précédant servira à en éclaircir les aspects demeurés obscures.

 

 

 

  Trois questions de géo-politique

 

 

Séance 12
16 janvier 2006
17 janvier 2006

La mondialisation contre "Le choc des civilisations"

•ALLEMAND Sylvain, DAGORN René-Éric et VILAÇA Olivier, "L'Occident, c'est l'Europe + l'Amérique du Nord.", La géographie contemporaine, coll. Idées reçues, n° 102, Cavalier bleu, 2006, p. 67-71.

◊ Mac Donald et la feta grecque : qui est le loup, qui est l'agneau ?

- Intervenants :
· Hiridjee, Bergey, Magraner
· Charles Boris, Ludivine Lavialle, Flora Le Bolloc'h

- Modérateurs :
· Julie Barot, Virginie Audebert (pdf), Diana Glamocak (pdf)
· Hélène Ferrarini (pdf), Alexis Périer, Julien Pène (pdf)

- Mondialisation
- Civilisation
- Culture

 

Séance 13
23 janvier 2006
24 janvier 2006

Tourisme et patrimoine : le politique hors du territoire ?

• PONCET Patrick, "Du patrimoine national à la 'société de conservation'", Pouvoirs locaux, n°63, Paris, 2004, p. 60-62.

◊ Uluru, ou l'Aborigène sauvé par le touriste.

- Intervenants :
· Enjalbert, Krikorian, Constantinescu
· Alice Souche, Thomas Liedecke, Bruno Maitre

- Modérateurs :
· Sophie Rigondaud, Mathilde Reynaudi (pdf), Anne-Claire Hans (pdf), Constance Bréhaut
· Grégoire Gersant (pdf), Clara Giudicelli (pdf), Raphaël Podselver

- Patrimoine
- Tourisme

 

Séance 14
30 janvier 2006
31 janvier 2006

Internet : l'avènement de la société-monde ?

• BEAUDE Boris, "Incontournable et sans contenu", EspacesTemps.net, Mensuelles, 11.09.2004

◊ Google

- Intervenants :
· Constance Bréhaut, Anne-Claire Hans, Manuel Coinaud
· Hélène Ferrarini, Alexis Périer, Julien Pène

- Modérateurs :
· Lucile Chneiweiss, Vincent Boudghene Stambouli, Margaux Bergey
· Charles Bories (pdf), Ludivine Lavialle, Domitille Dessertine

- Société-Monde
- Cyberespace

• • •

   

Les notes du semestre

L'évaluation des élèves est fondées sur une moyenne des notes suivantes.

 

1. Une note d’exposé (une seule note pour les deux ou trois intervenants)

L'exposé est une compétences centrale dans les études Sciences-po. Il se fait à trois, et dure 20 minutes ; ni plus, ni moins. La note est collective, chaque membre du groupe de travail devant intervenir à l'oral. L'exposé ne doit pas être lu (la lecture sera interdite), seules des notes sous forme de plan détaillé sont autorisées. Tous les exposés doivent être accompagnés d'une présentation assistée par ordinateur (PowerPoint ou Keynote). L'installation du matériel doitêtre effectuée avant l'arrivée du professeur.

 

◊ POURQUOI DES EXPOSÉS ? Donald Arsenault, professeur en sciences de l'éducation à l'Université d'Ottawa, résume l'efficacité des différentes méthodes d'apprentissage de la manière suivante (cité par Jean-Paul Donckèle, dans Oser les pédagogies de groupe. Enseigner autrement afin qu'ils apprennent vraiment, Erasme, 2003) : Nous avons tendance à nous souvenir de : 10% de ce qu'on lit, 20% de ce qu'on entend, 30% de ce qu'on voit, 50% de ce qu'on voit/lit et entend, 70% de ce qu'on dit (participation à une discussion, faire une présentation simple), 90% de ce qu'on fait et de ce qu'on dit (faire un exposé, une expérience, un cours), 95% de ce qu'on réalise en responsabilité (concevoir et exécuter un projet).

 

◊ QUEL BARÈME POUR QUELS PRINCIPES ?

INTELLIGIBILITÉ.

TECHNIQUES. Faire un exposé suppose de maîtriser les techniques propres de ce media. Il faut savoir parler. Il faut être capable de s’exprimer clairement. Il faut s’assurer que les auditeurs sont à même d’intégrer ce que l’on désir qu’ils intègrent. Il faut savoir utiliser des supports pédagogiques variés. Il ne faut pas en faire trop. Le multimédia peut être un piège si les médias ne sont pas hiérarchisés et agencés avec soin.

FORMAT. Medium is message. Cela pour dire que l’information n’existe qu’à partir du moment où elle est transmise, d’une manière ou d’une autre. De ce fait, il n’y a pas de sens à penser séparément le contenu potentiel de l’exposé et le contenu réalisé. Il faut se convaincre du fait que l’exposé est un produit en tant que tel, autonome par rapport à d’autres discours, et qu’il ne sert à rien d’essayer de faire entrer une masse d’information trop importante dans le format d’un exposé. En particulier, il n’est pas concevable de faire un exposé en lisant un texte qui n’aurait été fait que pour être lu.

 

INTELLIGENCE.

PROBLÉMATIQUE. Un exposé doit suivre scrupuleusement une problématique claire. Sans doute plus rigoureusement encore qu’à l’écrit. Mais comme à l’écrit, cette problématique doit structurer l’ensemble du propos. Ce point évalue ainsi d’une part la qualité de la problématique, son niveau d’abstraction, de conceptualisation, son ambition. Il évalue d’autre part la continuité de la problématique dans l’exposé, au travers des hypothèses et des réponses jalonnant l’intervention, mais aussi et bien entendu dans la conclusion.

DÉMARCHE. La façon dont est menée l’intervention au plan intellectuel est le dernier point clé de l’exposé. Car il s’agit véritablement d’emmener l’auditoire avec soi sur la piste que l’on trace tout au long de l’exposé. Cette piste est formalisée bien entendu dans le plan, qui n’est pas nécessairement organisé en parties hiérarchisés mais peut-être tout aussi efficace en points. Ce plan, de par sa construction, doit servir de repère à l’auditoire, une sorte de carte, de road book.

 

◊ QUEL CALENDRIER POUR PRÉPARER L'EXPOSÉ ?

L'exposé doit être préparé en concertation avec le professeur. Ceci afin d'arriver le jour de l'intervention avec un "produit" dans les grandes lignes et le fond sont validés ; reste à être performant à l'oral. Cette préparation doit suivre sans retards le calendrier suivant : le respect de ce calendrier conditionne la note finale, la qualité du propos étant à la fois un enjeu pour l'élève exposant et pour ses camarades.

3 semaines avant (au minimum) : étude bibliographique préalable

2 semaines avant (au minimum) : proposition de plan version 1

1 semaine avant (au minimum) : proposition de plan version 2

3 jours avant (au minimum) : envoi et validation du powerpoint.

- Attention aux vacances : le travail en groupe est rendu plus difficile !

 

 

2. Une note individuelle de modération de débat (note sur 10, fusionnée avec la note de compte rendu)

Chaque exposé est suivi d'une discussion, complétant le propos sur la base de questions engageant un débat. Trois élèves préparent ces questions et animent une discussion ouverte à tous ; elle ne doit pas se résumer à des questions posées par les Modérateurs aux intervenants. La durée de la discussion est au minimum de 30 minutes, mais pourra être dépassée en fonction de l'intérêt du débat.

Le travail de préparation de la discussion est mené par les modérateurs comme ils l'entendent, et peut procéder d'ue collaboration avec les intervenants. Les questions et thèmes structurant la discussion sont envoyés au professeur dans la semaine précédant l'exposé, au plus tard trois jours avant celui-ci.

La note finale est une note individuelle, tenant compte principalement de la capacité d'animation de la discussion, ce qui suppose une bonne compréhension du sujet.

 

 

3. Une note individuelle de compte rendu d'exposé et de discussion-débat (5000 signes ±10%) (note sur 10, fusionnée avec la note de modération)

Suite à la discussion autour de l'exposé, chaque modérateur remet, dans un délai d'une semaine, une fiche de synthèse sur l'exposé et la discussion qui l'aura suivi.

C'est un travail personnel comptant environ 5000 signes (±10 %, espaces comprises). Il devra être remis par courriel ainsi que sous format papier à la séance suivant l'exposé concerné (ou à défaut dans le casier du professeur au plus tard une semaine après l'exposé).

 

 

4. Une note individuelle d’interrogation écrite.

Le contenu des cours, des exposés, des discussions, des lectures obligatoires, des définitions recommandées et du texte de Jacques Lévy, "Une géographie vient au Monde" paru dans Le Débat, servira de base d'acquis pour une interrogation écrite qui aura lieu lors de la 11e séance.

Les modalités concrètes de cette interrogration écrite seront précisées en conférence. Il ne s'agira toutefois pas d'une dissertation.

 

 

5. Une note individuelle d’implication dans les travaux de la conférence (appréciation ou dépréciation de la moyenne général).

La participation aux travaux de la conférence fera l'objet d'une évaluation donnant lieu à une notation sous la forme de points en plus ou en moins par rapport à la moyenne générale de l'année. Sera prise en compte dans cette évaluation l'assiduité de l'élève.

Concernant l'assiduité et la ponctualité aux conférences de méthodes, rappelons que :

• quant à la ponctualité : il est attendu que les étudiants arrivent à l’heure, en cours magistral comme en conférence de méthode.

• quant à l’assiduité : elle est obligatoire et contrôlée, et prise en compte par l’enseignant dans la note finale, pour tous les enseignements qui sont validés par un contrôle continu. Quelle qu’en soit la raison, le nombre total des absences ne peut dépasser 20% du nombre de séances prévues pour chaque enseignement (soit pas plus de trois absences pour les enseignements de 14 séances). Les absences doivent toujours être justifiées. Au-delà de trois absences, l’étudiant est porté « défaillant » pour l’enseignement concerné et cette mention apparaît sur son relevé de notes. Un étudiant considéré « défaillant » dans un ou plusieurs enseignements peut se voir refuser le passage dans l’année supérieure, il peut même ne pas obtenir son diplôme. De trop nombreuses absences peuvent aller jusqu’à la suspension de la scolarité de l’étudiant pour le semestre en cours.

• Toutes les séances de conférence de méthode sont obligatoires.

• Toute absence est comptabilisée, quel qu'en soit son motif.

• Toute absence dont le motif apparaît comme insuffisant au professeur et à la direction de Science-po fait l'objet d'un sanction sur la note d'implication dans les travaux de la conférence.

• Toute deuxième absence fait l'objet d'un signalement immédiat auprès de la direction, et d'une convocation de l'élève.

• L'appel est fait en début de chaque séance ; le professeur se réserve le droit d'accepter ou nom un élève retardataire (en cas de refus, il est signalé absent).

Précisons enfin que l'usage des ordinateurs portables en conférence n'est autorisé qu'en vue de la prise de notes ; le "chat" (au sein de la conférence ou avec un inetrlocuteur extérieur), le consultation de documents ou de pages web ainsi que toutes activités informatiques sans rapport direct avec la conférence ne sont pas autorisés.

 

 

   

Quelques indications bibliographiques

La bibliographie de référence pour cette conférence n'est pas très étendue. Ceci car l'essentiel de l'approche géographique du social peut se trouver dans un nombre restreint d'ouvrages d'une part, et car nombres d'ouvrages sur le monde contemporain, tenant en général de l'essai, peuvent être lus avec un regard géographique d'autre part.

◊ L'essentiel des principes de l'approches géographique se trouve dans le Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés, qui peut être considéré comme le manuel de la conférence. On tirera un grand bénéfice à s'y reporter à chaque difficulté rencontrée, en se laissant porter de définitions en définitions au gré des renvois proposés par les auteurs. S'il ne faut acheter qu'un ouvrage, c'est celui-ci ; un livre "durable".

En outre, chaque séance est accompagné de

• LÉVY Jacques et LUSSAULT Michel (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin, 2003, 1034 p.

◊ Conçu spécialement pour les étudiants de Sciences-po, un petit ouvrage, d'approche facile, fait le point sur l'approche géographique qui y est enseignée au travers de questions de société. Il s'agit là du second "manuel" de la conférence, mettant en scene la pensée géographique contemporaine :

• ALLEMAND Sylvain, DAGORN René-Éric et VILAÇA Olivier, La géographie contemporaine, coll. Idées reçues, n° 102, Cavalier bleu, 2005, 126 p.

 

◊ Pour approfondir l'approche géographique, deux ouvrages clés  :

• DURAND Marie-Françoise, LÉVY Jacques, RETAILLÉ Denis, Le monde : espaces et systèmes, Paris, Presses de Sciences-Po, 2e éd. 1993, p. 191-247.

• LÉVY Jacques, Le tournant géographique. Lire l'espace pour penser le Monde, Paris, Belin, Coll. "Mappemonde", 1999.

 

◊ Les ouvrages d'où sont tirés les lectures obligatoires (cf. le plan des séances) constituent ainsi, pris chacun dans son entier, de bonnes bases pour la pensée, et de bons moyens de stimuler la réflexion dans le cadre des études à Sciences Po. On s'y reprotera également pour leur bibliographies.

◊ D'autres dictionnaires de géographies peuvent être consultés pour leur fonction première, à l'exception de l'exécrable coup éditorial d'Yves Lacoste, auteur d'un très mauvais dictionnaire de géographie, mais aussi du dictionnaire de Pierre Georges, très "daté" :

• BRUNET Roger, FERRAS Robert , THÉRY Hervé (dir.), Les mots de la géographie, Paris, Reclus/La documentation française, 4e éd. 1995.

• BEAUD Pascal , BOURGEAT Serge, BRAS Catherine , Dictionnaire de géographie, Paris, Hatier, 1997.

 

◊ Les manuels du secondaires peuvent servir à réviser les bases, mais aussi à formaliser les idées, quoique l'on ne puisse toujours attendre de ces publications qu'elles reprennent à leur compte les analyses et les concepts les plus en pointe dans la discipline, le marché de l'édition dans ce domaine étant tout de même largement normé par les programmes scolaires et leur lot d'archaïsmes :

• HAGNERELLE Michel (dir.), L’espace mondial, Manuel de Géographie – Classes de Terminales, Paris, Magnard, 2003. Le meilleur sur l’ensemble du programme.

• KNAFOU Rémy (dir.), L’espace mondial, Manuel de Géographie – Classes de Terminales, Paris, Belin, 2003. Très bon également.

• BRUNET Roger (dir.), L’espace mondial, Manuel de Géographie – Classes de Terminales, Paris, Bréal, 1998. Très bon dans les parties concernant l’analyse spatiale des États et des régions mondiales ; à éviter par contre pour la première partie consacrée à « L’organisation géographie que monde ».

 

◊ À noter, en vue de cadrer la constitution d'une culture personnelle en sciences sociales, La bibliothèque idéale proposée par la revue Sciences Humaines :

• Revue Sciences Humaines, La bibliothèque idéale de sciences humaines, Hors-Série, n°42, septembre-Octobre 2003, 128 p., 7 euros 50.
Sommaire complet en ligne (avec la liste complète des ouvrages analysés dans la revue): http://www.scienceshumaines.com/sommaire.do?id=27265
En quelques lignes ou en une ½ page des présentations rapides des grands ouvrages des sciences sociales aux XXe et XXIe siècles. Le classement est à la fois disciplinaire et thématique.

 

◊ Ci-après, une liste de références de haut niveau permettant de compléter sa culture géographique (des chapitres sont recommandés en priorité à la lecture, mais les ouvrages peuvent bien sûr être lus intégralement) :

• ASHER François, Les nouveaux principes de l'urbanisme. La fin des villes n'est pas à l'ordre du jour, Éditions de l'aube, 2001, 104 p.

• BEAUD Stéphane, "Quatre copains à la fac", (2e partie), 80% au bac… et après. Les enfants de la démocratisation scolaire. Paris, La découverte, 2002, p. 141-214.

• BADIE Bertrand, “ De la recomposition ” (chapitre 8), La fin des territoires, Paris, Fayard, 1995, pp. 214-252.

• BRUNET Roger, “ De la production à l’organisation de l’espace ” (partie de “ Défrichement du Monde ”), in R. Brunet (dir.), Géographie Universelle, t. 1 “ Mondes Nouveaux ”, Paris, Hachette/Reclus, 1990, p. 12-75.

• COHEN Daniel, Richesse du monde, pauvreté des nations, Paris, Flammarion, coll. "Champs", 1997, 167 p.

• DOLLFUS Olivier, « Présentation du Monde » (partie de “ Système Monde ”), in R. Brunet (dir.), Géographie Universelle (t. 1), « Mondes Nouveaux », Paris, Hachette/Reclus, 1990, p. 273-307.

• DOLLFUS Olivier, GRATALOUP Christian, LEVY Jacques, "Le Monde : pluriel et singulier", GEMDEV, Mondialisation. Les mots et les choses, Paris, Karthala, 1999, pp. 81-120.

• DURAND Marie-Françoise, LÉVY Jacques, RETAILLÉ Denis, "Vers la société-monde ?" (chapitre 4), Le monde : espaces et systèmes, Paris, Presses de Sciences-Po, 2e éd. 1993, p. 191-247.

• FERRY Jean-Marc, "L'État supranational : mythes et limites" (chapitre premier), La question de l'État européen, Paris, Gallimard, coll. "NRF essais", 2000 p. 41-85.

• HABERMAS Jürgen, "Tirer la leçon des catastrophes ? Rétrospective et diagnostic d’un siècle écourté", Après l’Etat-nation. Une constellation politique, Paris, Fayard, 2000, p. 13-39.

• HALL Edward T., La dimension cachée, Paris, éditions du Seuil, 1971 (1966).

• KNAFOU Rémy, « Le Monde en ses réseaux », in R. Brunet (dir.), Géographie Universelle (t.1), « Mondes Nouveaux », Paris, Hachette/Reclus, 1990, p. 400-443.

• LE BRAS Hervé, "Les lois du mouvement" (chapitre 4), "Les grandes invasions" (chapitre 5), "La souche introuvable" (chapitre 6), Essai de géométrie sociale, Paris Odile Jacob, 2000, p. 107-162.

• LÉVY Jacques, « Il y a du Monde ici » (chapitre 13), Le tournant géographique. Lire l'espace pour penser le Monde, Paris, Belin, Coll. "Mappemonde", 1999, p. 329-370.

• LÉVY Jacques, «Construire, disent-ils » (chapitre 8), Europe, une géographie, Paris, Hachette, Coll. "Carré géographie ", 1997, p. 203-243.

• LÉVY Jacques, "La ville, un concept" (chapitre 10) & "Des citadins contre la ville" (chapitre 11), L'espace légitime. Sur la dimension géographique de l'espace légitmime, Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, 1994, p. 203-243.

• POSTEL-VINAY Karoline, « La transformation spatiale des relations internationales », in SMOUTS M-C (dir.), Les nouvelles relations internationales, Paris, Presses de Sciences Po, 1992, p. 297-360.

• POSTEL-VINAY Karoline, L'Occident et sa bonne parole. Nos représentations du monde, de l'Europe coloniale à l'Amérique hégémonique , Paris, Flammarion, 2005, 221 p.

• RETAILLÉ Denis, "La vérité des cartes", Le débat, n°92, nov.déc. 1996, p. 87-98.