INSTITUT D’ÉTUDES POLITIQUES - Année 2008-2009 — 1er cycle

Enjeux politiques de la géographie ’09

Conférence de Patrick Poncet

Objectifs de la conférence

• Faire acquérir aux élèves un mode de raisonnement sur les questions sociales qui prenne en compte à sa juste place une  intelligence moderne de l’espace des sociétés.

• A l’aide de textes de référence et d’études de cas significatives, présenter l’état et la direction de la pensée en sciences sociales sur quatre enjeux politiques de la géographie :  la ville,  les ressources,  population & société,  l’environnement.

Le Programme

  Séances Thèmes
  1 Environnement
  2 Intelligence spatiale
  3 Terrain
  4 Urbanité
  5 Urbanisme
  6 Archipels
  7 Biens situés
  8 Lieux réticulaires
  9 Géopolitique
  10 Mondes
  11 Monde
  9 Géographie politique
  13 Climat
  14 Patrimoines

 

Les Séances

 
Séance 1
26 février 2009

Environnement

Au moment au les sciences sociales voyaient le jour, la Géographie a choisi une voie autonome et sans issue, celle d'une "sciences naturelle des genres de vie". L'étude d'un texte phare de son père fondateur nous éclaire sur les aporie d'une approche qui, portant, reste pour beaucoup — en particulier le grand public — l'identité de la discipline.

 

Séance 2
5 mars 2008

Intelligence spatiale

Construire une réflexion géographique suppose de s'appuyer sur de nouvelles base : une théorie de l'espace qui fonde une sciences sociale. Il est alors question de distances, de métriques, d'échelles, de lieux, de capital spatial… La sociologie offre ici un exemple intéressant de cette géographie repensée et enfin efficace pour comprendre le monde et le changer.

 

Séance 3
12 mars 2009

Terrain

L'approche géographique est une méthode d'analyse qui peut s'appliquer à tout objet de l'environnement dès lors qu'il a une dimension spatiale. Une promenade dans les rues de Paris nous est l'occasion de porter un regard neuf sur un paysage familier et de s'étonner intelligemment du quotidien.

 

Séance 4
19 mars 2009 (supprimée)

Urbanité

On ne peut penser les problèmes sociaux, politiques, économiques sans se poser la question de leur dimension spatiale, qui engage aujourd'hui dans la très grande majorité des cas sur la voie d'une réflexion concernant le milieu naturel des sociétés humaine : la ville. Il convient donc d'en connaître les composantes et logiques, sous peine d'ignorer l'essentiel de la géographie.

 

Séance 5
26 mars 2009

Urbanisme [reporté, "Urbanité" traitée ce jour par report de la séance 4]

Les ville se développent et grandissent selon des logiques propres, dont ses acteurs ont une maîtrise plus ou moins aboutie. Comment a-t-on fait le villes, et comment les fait-on aujourd'hui ? Comment les fera-t-on demain ? Des questions dont les réponses sont pour certaines connues, et pour d'autres encore floues, y compris pour ceux qui sont en charge de faire les villes.

 

Séance 6
2 avril 2009 (supprimée)

Archipels

Qu'y a-t-il en dehors des villes ? Qu'y a-t-il entre les villes ? Quelles relations entretiennent-elles entre elles ? Quelle est leur hiérarchie ? Quelles est la nature des relations entre les villes et leurs environnements ? Comment définir ces derniers ? La perspective historique sur les réseaux urbains et la manière dont les villes ont organisé l'espace nous offre des réponses nous permettant d'y voir plus clair dans la hiérarchie des lieux, et d'être mieux à même d'identifier les véritables centres du Monde.

 

Séance 7
9 avril 2009

Biens situés [reporté, Urbanisme + Archipels (report)]

◊ Le Grand Paris ou la ville à géométrie variable.

◊ L’archipel mégalopolitain mondial : le centre du Monde est un réseau.

Pour autant qu'une ressources connaisse une localisation précise et déterminée, son exploitation et son accessibilité répondent à des logiques spécifiques aux implications fortement structurantes pour les sociétés. Le cas du tourisme nous permettra d'explorer cette problématique et de montrer la véritable nature complexe de la notion de ressource.

 

Séance 8
23 avril 2009

Lieux réticulaires [+ Biens situés (report)]

◊ Le tourisme : les lieux des autres.

◊ Facebook, Wikipedia, Google et les autres.

Dans le monde qui a vu naître Internet et le téléphone portable, ne pas s'intéresser aux géographies de l'immatérialité et à l'information serait perdre de vue un aspect essentiel du réel. Pour n'avoir pas su traiter cette question, l'approche géographique classique a produit des réponses simplistes à des problèmes contemporains, cautionnant des idées que les faits démentaient jour après jours, comme "Internet abolit les distances", ou la "fin de la géographie". Il faut pourtant plus de géographie, et une meilleur géographie, pour comprendre celle d'un monde dont la complexité semble s'accroître aujourd'hui sans limites.

 

Séance 9
30 avril 2009

Géopolitique

◊ Quelles énergies pour demain ?

La géopolitique n'est autre que la dimension spatiale des relations internationales. C'est-à-dire, les relations entre états, que règlent un système de rapports de forces, des violences potentielles et réelles, des réserves de puissance, et la tentation de la guerre. Ceci est le monde d'hier — celui de la géographie classique —; celui de demain voit émerger de nouveaux espaces politiques, au-dessus et en dessous des états.

 

Séance 10
7 mai 2009

Mondes

◊ Le choc des civilisations : une fiction cartographique ?

La géographie culturelle est une des branche les mieux connue de la discipline, du fait de sa médiatisation et de son instrumentalisation dans divers processus d'explication et de commentaires. La différence culturelle n'explique toutefois pas tout, et sa dimension spatiale n'est pas aussi simple que certain veulent le laisser croire.

 

Séance 11
14 mai 2009

Monde

Le monde n'est pas une société ; il est peut-être en train d'en devenir une (Jacques Lévy). À quelles conditions ? Selon quelles modalités ? Avec quelles perspectives ? Ces questions sont difficiles tant il est vrai que nous sommes à la fois peu habitués et mal équipés pour penser le Monde comme un tout et la mondialisation comme un processus à la fois ancien et récent, global et non seulement financier ou environnemental.

 

Séance 12
28 mai 2009

Géographie politique

L’aménagement du territoire, concept français, traduit dans la politique une certaine idée du rapport des citoyens au territoire. Plus généralement, les choix d'organisation de la société comportent une dimensions spatiale qui fait partie intégrante du fait politique.

 

Séance 13
4 juin 2009

Climat(s)

Faire un film catastrophe sur le changement climatique est facile ; faire un film contre l’est tout autant. Au delà des arguments avancés par les uns et les autres — et ceux des autres méritent d’être entendus —, se pose la question du rôle de la communication dans la gouvernance des problèmes scientifiques mondiaux.

 

Séances 14
11 juin 2009

Patrimoine(s)

Quelle est la dimension spatiale — la géographie — du temps des sociétés ? Comment la géographie peut-elle sortir d'un rôle qu'on lui avait assigné, celui de peindre le décor, de dresser le tableau des permanences, pour éclairer sur ce qui bouge, ce qui change ? Au cœur de cette question, se niche la problématique de la conservation, fonction sociale essentielle qui fait que demain n'est jamais complètement un autre jour, mais dont les ressorts, éminemment spatiaux, sont souvent résumé à des hypothèses psychologiques, affectives ou esthétiques peu convaincantes.

 

 

L’Évaluation

L’évaluation des élèves est fondées sur une moyenne des notes suivantes.

 

1. Une note d’exposé (une seule note pour les trois intervenants)

L’exposé est une compétences centrale dans les études Sciences-po. Il se fait à trois, et dure 25 minutes ; ni plus, ni moins. La note est collective, chaque membre du groupe de travail devant intervenir à l’oral. L’exposé ne doit pas être lu (la lecture sera interdite), seules des notes sous forme de plan détaillé sont autorisées. Tous les exposés doivent être accompagnés d’une présentation assistée par ordinateur (PowerPoint ou Keynote), qui ne doit pas reprendre le plan ou le propos des intervenant, mais doit servir à marquer les grandes idées et à présenter les documents sur lesquels s'appuie l'exposé (les cartes, photographies et graphiques en particulier). L’installation du matériel doit être effectuée avant l’arrivée du professeur.

 

◊ POURQUOI DES EXPOSÉS ? Donald Arsenault, professeur en sciences de l’éducation à l’Université d’Ottawa, résume l’efficacité des différentes méthodes d’apprentissage de la manière suivante (cité par Jean-Paul Donckèle, dans Oser les pédagogies de groupe. Enseigner autrement afin qu’ils apprennent vraiment, Erasme, 2003) : Nous avons tendance à nous souvenir de : 10% de ce qu’on lit, 20% de ce qu’on entend, 30% de ce qu’on voit, 50% de ce qu’on voit/lit et entend, 70% de ce qu’on dit (participation à une discussion, faire une présentation simple), 90% de ce qu’on fait et de ce qu’on dit (faire un exposé, une expérience, un cours), 95% de ce qu’on réalise en responsabilité (concevoir et exécuter un projet).

 

◊ QUEL BARÈME POUR QUELS PRINCIPES ?

INTELLIGIBILITÉ

TECHNIQUES. Faire un exposé suppose de maîtriser les techniques propres de ce media. Il faut savoir parler. Il faut être capable de s’exprimer clairement. Il faut s’assurer que les auditeurs sont à même d’intégrer ce que l’on désir qu’ils intègrent. Il faut savoir utiliser des supports pédagogiques variés. Il ne faut pas en faire trop. Le multimédia peut être un piège si les médias ne sont pas hiérarchisés et agencés avec soin.

FORMAT. Medium is message. Cela pour dire que l’information n’existe qu’à partir du moment où elle est transmise, d’une manière ou d’une autre. De ce fait, il n’y a pas de sens à penser séparément le contenu potentiel de l’exposé et le contenu réalisé. Il faut se convaincre du fait que l’exposé est un produit en tant que tel, autonome par rapport à d’autres discours, et qu’il ne sert à rien d’essayer de faire entrer une masse d’information trop importante dans le format d’un exposé. En particulier, il n’est pas concevable de faire un exposé en lisant un texte qui n’aurait été fait que pour être lu.

 

INTELLIGENCE

PROBLÉMATIQUE. Un exposé doit suivre scrupuleusement une problématique claire. Sans doute plus rigoureusement encore qu’à l’écrit. Mais comme à l’écrit, cette problématique doit structurer l’ensemble du propos. Ce point évalue ainsi d’une part la qualité de la problématique, son niveau d’abstraction, de conceptualisation, son ambition. Il évalue d’autre part la continuité de la problématique dans l’exposé, au travers des hypothèses et des réponses jalonnant l’intervention, mais aussi et bien entendu dans la conclusion.

DÉMARCHE. La façon dont est menée l’intervention au plan intellectuel est le dernier point clé de l’exposé. Car il s’agit véritablement d’emmener l’auditoire avec soi sur la piste que l’on trace tout au long de l’exposé. Cette piste est formalisée bien entendu dans le plan, qui n’est pas nécessairement organisé en parties hiérarchisés mais peut-être tout aussi efficace en points. Ce plan, de par sa construction, doit servir de repère à l’auditoire, une sorte de carte, de road book.

 

◊ QUEL CALENDRIER POUR PRÉPARER L’EXPOSÉ ?

L’exposé doit être préparé en concertation avec le professeur. Ceci afin d’arriver le jour de l’intervention avec un "produit" dans les grandes lignes et le fond sont validés ; reste à être performant à l’oral. Cette préparation doit suivre sans retards le calendrier suivant : le respect de ce calendrier conditionne la note finale, la qualité du propos étant à la fois un enjeu pour l’élève exposant et pour ses camarades.

3 semaines avant (au minimum) : étude bibliographique préalable (l'élève doit recherche lui même les références bibliographiques ; seules quelques orientations sont données par le professeur s'il y a lieu) et définition de la problématique

• 2 semaines avant (au minimum) : proposition de plan version 1

• 1 semaine avant (au minimum) : proposition de plan version 2

• 3 jours avant (au minimum) : envoi et validation du powerpoint.

- Attention aux vacances : le travail en groupe est rendu plus difficile !

 

 

2. Une note individuelle de modération de débat (6 places)
ou Une note individuelle de compte rendu d’exposé et de discussion-débat (5000 signes ±10%)
ou Une note individuelle de présentation cartographique (5000 signes ±10%)

 

MODÉRATION DE DÉBAT : Chaque exposé est suivi d’une discussion, complétant le propos sur la base de questions engageant un débat. Un élève préparent des questions-sujets et anime une discussion ouverte à tous ; elle ne doit pas se résumer à des questions posées par le modérateur aux intervenants. La durée de la discussion est de 30 minutes.

Le travail de préparation de la discussion est mené par le modérateur comme ils l'entend, et peut procéder d’une collaboration avec les intervenants. Les questions et thèmes structurant la discussion sont envoyés au professeur dans la semaine précédant l’exposé, au plus tard trois jours avant celui-ci.

La note finale est une note individuelle, tenant compte principalement de la capacité d’animation de la discussion, ce qui suppose une bonne compréhension du sujet et de ses enjeux sociaux, voire au sein même de la conférence.

 

COMPTE RENDU : Suite à la discussion autour de l’exposé, la personne en charge du compte rendu remet, dans un délai d’une semaine, une fiche de synthèse sur l’exposé et la discussion qui l’aura suivi.

C’est un travail personnel comptant environ 5000 signes (±10 %, espaces comprises). Il devra être remis par courriel ainsi que sous format papier à la séance suivant l’exposé concerné (ou à défaut dans le casier du professeur au plus tard une semaine après l’exposé).

 

PRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE : L'élève rédige un commentaire structuré d'une carte d’actualité, publiée la semaine précédant le rendu du travail, choisie dans un média et prenant pour modèle les articles composant la rubrique "La carte du mois" de la revue de sciences sociales EspacesTemps.net
Deux exemples :
"Carte non fidèle à la géographie"
"MetroMapping"
Le commentaire devra être l'occasion d'une réflexion sur deux fronts : ce qui dit la carte d'une part (à quoi sert-elle ? quel est son discours ?) et les moyens qu'elle déploie pour le dire d'autre part (quel langage utilise t-elle ? comment le dit-elle ? quelle image construit-elle ?). Vous pourrez sélectionner cette carte dans un média papier ou numérique, dans un quotidien français mais aussi francophone ou encore en langue étrangère, sur un site internet ou plus généralement un dispositif de webmapping. Ce travail personnel comptant 5000 signes (±10 %, espaces comprises), ainsi que la carte commentée (insérée dans le fichier) devra être remis par courriel ainsi que sous format papier lors de la séance.

 

 

3. Une note individuelle d'interrogation écrite.

Dans l'optique de s'assurer de l'acquisition d'un socle commun et minimal de connaissances et de méthodes géographiques, une interrogation écrite d'une durée de moins d'une heure sera organisée.

 

 

4. Une note individuelle d’implication dans les travaux de la conférence (appréciation ou dépréciation de la moyenne général).

La participation aux travaux de la conférence fera l’objet d’une évaluation donnant lieu à une notation sous la forme de points en plus ou en moins par rapport à la moyenne générale de l’année. Sera prise en compte dans cette évaluation l’assiduité de l’élève.

Concernant l’assiduité et la ponctualité aux conférences de méthodes, rappelons que :

• quant à la ponctualité : il est attendu que les étudiants arrivent à l’heure, en cours magistral comme en conférence de méthode.

• quant à l’assiduité : elle est obligatoire et contrôlée, et prise en compte par l’enseignant dans la note finale, pour tous les enseignements qui sont validés par un contrôle continu. Quelle qu’en soit la raison, le nombre total des absences ne peut dépasser 20% du nombre de séances prévues pour chaque enseignement (soit pas plus de trois absences pour les enseignements de 14 séances). Les absences doivent toujours être justifiées. Au-delà de trois absences, l’étudiant est porté “défaillant” pour l’enseignement concerné et cette mention apparaît sur son relevé de notes. Un étudiant considéré “défaillant” dans un ou plusieurs enseignements peut se voir refuser le passage dans l’année supérieure, il peut même ne pas obtenir son diplôme. De trop nombreuses absences peuvent aller jusqu’à la suspension de la scolarité de l’étudiant pour le semestre en cours.

• Toutes les séances de conférence de méthode sont obligatoires.

• Toute absence est comptabilisée, quel qu’en soit son motif.

• Toute absence dont le motif apparaît comme insuffisant au professeur et à la direction de Science-po fait l’objet d’un sanction sur la note d’implication dans les travaux de la conférence.

• Toute deuxième absence fait l’objet d’un signalement immédiat auprès de la direction, et d’une convocation de l’élève.

• L’appel est fait en début de chaque séance ; le professeur se réserve le droit d’accepter ou non un élève retardataire (en cas de refus, il est signalé absent).

Précisons enfin que l’usage des ordinateurs portables en conférence n’est autorisé qu’en vue de la prise de notes ; le "chat" (au sein de la conférence ou avec un inetrlocuteur extérieur), le consultation de documents ou de pages web ainsi que toutes activités informatiques sans rapport direct avec la conférence ne sont pas autorisés.

 

 

   

Des Lectures

La bibliographie de référence pour cette conférence n’est pas très étendue. Ceci car l’essentiel de l’approche géographique du social peut se trouver dans un nombre restreint d’ouvrages d’une part, et car nombres d’ouvrages sur le monde contemporain, tenant en général de l’essai, peuvent être lus avec un regard géographique d’autre part.

L’essentiel des principes de l’approches géographique se trouve dans le Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, qui peut être considéré comme le manuel de la conférence. On tirera un grand bénéfice à s’y reporter à chaque difficulté rencontrée, en se laissant porter de définitions en définitions au gré des renvois proposés par les auteurs. S’il ne faut acheter qu’un ouvrage, c’est celui-ci ; un livre "durable".

• LÉVY Jacques et LUSSAULT Michel (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin, 2003, 1034 p.

 

Conçu spécialement pour les étudiants de Sciences-po, un petit ouvrage, d’approche facile, fait le point sur l’approche géographique qui y est enseignée au travers de questions de société. Il s’agit là du second "manuel" de la conférence, mettant en scene la pensée géographique contemporaine :

• ALLEMAND Sylvain, DAGORN René-éric et VILAÇA Olivier, La géographie contemporaine, coll. Idées reçues, n° 102, Cavalier bleu, 2005, 126 p.

 

Pour approfondir l’approche géographique, trois ouvrages clés  :

• LÉVY Jacques, PONCET Patrick, ANDRIEU Dominique, DAGORN René-Éric, DUMONT Marc, HUREL Karine, JARNE Alain, RIPERT Blandine, STOCK Mathis, VILAÇA Olivier, L’invention du Monde. Une géographie de la mondialisation, Paris, Presses de Sciences-Po. 2008,

• DURAND Marie-Françoise, LÉVY Jacques, RETAILLÉ Denis, Le monde : espaces et systèmes, Paris, Presses de Sciences-Po, 2e éd. 1993.

• LéVY Jacques, Le tournant géographique. Lire l’espace pour penser le Monde, Paris, Belin, Coll. "Mappemonde", 1999.

 

Les ouvrages d’où sont tirés les lectures obligatoires (cf. le plan des séances) constituent aussi, pris chacun dans son entier, de bonnes bases pour la pensée, et de bons moyens de stimuler la réflexion dans le cadre des études à Sciences Po. On s’y reportera également pour leur bibliographies.

 

D’autres dictionnaires de géographies peuvent être consultés pour leur fonction première, à l’exception de l’exécrable coup éditorial d’Yves Lacoste, auteur d’un très mauvais dictionnaire de géographie, mais aussi du dictionnaire de Pierre Georges, très "daté" :

• BRUNET Roger, FERRAS Robert , THÉRY Hervé (dir.), Les mots de la géographie, Paris, Reclus/La documentation française, 4e éd. 1995.

• BEAUD Pascal, BOURGEAT Serge, BRAS Catherine, Dictionnaire de géographie, Paris, Hatier, 1997.

 

Les manuels du secondaires peuvent servir à réviser les bases, mais aussi à formaliser les idées, quoique l’on ne puisse toujours attendre de ces publications qu’elles reprennent à leur compte les analyses et les concepts les plus en pointe dans la discipline, le marché de l’édition dans ce domaine étant tout de même largement normé par les programmes scolaires et leur lot d’archaïsmes :

• HAGNERELLE Michel (dir.), L’espace mondial, Manuel de Géographie – Classes de Terminales, Paris, Magnard, 2003. Le meilleur sur l’ensemble du programme.

• KNAFOU Rémy (dir.), L’espace mondial, Manuel de Géographie – Classes de Terminales, Paris, Belin, 2003. Très bon également.

• BRUNET Roger (dir.), L’espace mondial, Manuel de Géographie - Classes de Terminales, Paris, Bréal, 1998. Très bon dans les parties concernant l’analyse spatiale des états et des régions mondiales ; à éviter par contre pour la première partie consacrée à “L’organisation géographie que monde”.

 

À noter, en vue de cadrer la constitution d’une culture personnelle en sciences sociales, La bibliothèque idéale proposée par la revue Sciences Humaines :

• Revue Sciences Humaines, La bibliothèque idéale de sciences humaines, Hors-Série, n°42, septembre-Octobre 2003, 128 p., 7 euros 50.
Sommaire complet en ligne (avec la liste complète des ouvrages analysés dans la revue): http://www.scienceshumaines.com/sommaire.do?id=27265
En quelques lignes ou en une ½ page des présentations rapides des grands ouvrages des sciences sociales aux XXe et XXIe siècles. Le classement est à la fois disciplinaire et thématique.

 

Ci-après, une liste de références de haut niveau permettant de compléter sa culture géographique (des chapitres sont recommandés en priorité à la lecture, mais les ouvrages peuvent bien sûr être lus intégralement) :

• ASHER François, Les nouveaux principes de l’urbanisme. La fin des villes n’est pas à l’ordre du jour, éditions de l’aube, 2001, 104 p.

• BEAUD Stéphane, "Quatre copains à la fac", (2e partie), 80% au bac… et après. Les enfants de la démocratisation scolaire. Paris, La découverte, 2002, p. 141-214.

• BADIE Bertrand, “ De la recomposition ” (chapitre 8), La fin des territoires, Paris, Fayard, 1995, pp. 214-252.

• BRUNET Roger, “ De la production à l’organisation de l’espace ” (partie de “ Défrichement du Monde ”), in R. Brunet (dir.), Géographie Universelle, t. 1 “ Mondes Nouveaux ”, Paris, Hachette/Reclus, 1990, p. 12-75.

• COHEN Daniel, Richesse du monde, pauvreté des nations, Paris, Flammarion, coll. "Champs", 1997, 167 p.

• DOLLFUS Olivier, “ Présentation du Monde ” (partie de “ Système Monde ”), in R. Brunet (dir.), Géographie Universelle (t. 1), “ Mondes Nouveaux ”, Paris, Hachette/Reclus, 1990, p. 273-307.

• DOLLFUS Olivier, GRATALOUP Christian, LÉVY Jacques, "Le Monde : pluriel et singulier", GEMDEV, Mondialisation. Les mots et les choses, Paris, Karthala, 1999, pp. 81-120.

• DURAND Marie-Françoise, LéVY Jacques, RETAILLé Denis, "Vers la société-monde ?" (chapitre 4), Le monde : espaces et systèmes, Paris, Presses de Sciences-Po, 2e éd. 1993, p. 191-247.

• FERRY Jean-Marc, "L’état supranational : mythes et limites" (chapitre premier), La question de l’état européen, Paris, Gallimard, coll. "NRF essais", 2000 p. 41-85.

• HABERMAS Jürgen, "Tirer la leçon des catastrophes ? Rétrospective et diagnostic d’un siècle écourté", Après l’Etat-nation. Une constellation politique, Paris, Fayard, 2000, p. 13-39.

• HALL Edward T., La dimension cachée, Paris, éditions du Seuil, 1971 (1966).

• KNAFOU Rémy, “ Le Monde en ses réseaux ”, in R. Brunet (dir.), Géographie Universelle (t.1), “ Mondes Nouveaux ”, Paris, Hachette/Reclus, 1990, p. 400-443.

• LE BRAS Hervé, "Les lois du mouvement" (chapitre 4), "Les grandes invasions" (chapitre 5), "La souche introuvable" (chapitre 6), Essai de géométrie sociale, Paris Odile Jacob, 2000, p. 107-162.

• LÉVY Jacques, “ Il y a du Monde ici ” (chapitre 13), Le tournant géographique. Lire l’espace pour penser le Monde, Paris, Belin, Coll. "Mappemonde", 1999, p. 329-370.

• LÉVY Jacques, “Construire, disent-ils ” (chapitre 8), Europe, une géographie, Paris, Hachette, Coll. "Carré géographie ", 1997, p. 203-243.

• LÉVY Jacques, "La ville, un concept" (chapitre 10) & "Des citadins contre la ville" (chapitre 11), L’espace légitime. Sur la dimension géographique de l’espace légitmime, Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, 1994, p. 203-243.

• POSTEL-VINAY Karoline, “ La transformation spatiale des relations internationales ”, in SMOUTS M-C (dir.), Les nouvelles relations internationales, Paris, Presses de Sciences Po, 1992, p. 297-360.

• POSTEL-VINAY Karoline, L’Occident et sa bonne parole. Nos représentations du monde, de l’Europe coloniale à l’Amérique hégémonique , Paris, Flammarion, 2005, 221 p.

• RETAILLÉ Denis, "La vérité des cartes", Le débat, n°92, nov.déc. 1996, p. 87-98.